Neon Genesis Evangelion: Digital Card Library (新世紀エヴァンゲリオン デジタル・カード・ライブラリ Shin Seiki Evangelion Dejitaru Kādo Raiburari?) est un jeu vidéo développé et édité par Sega, sorti en 1997 sur Sega Saturn.
Système de jeu[]
Le joueur a pour objectif de compléter un album de cartes à collectionner. Le menu principal prend la forme d'un carnet où sont regroupées les cartes déjà obtenues sur plusieurs pages. Celles-ci sont triées en plusieurs catégories ("Gold", "Characters", "Eva", et "Miscellaneous") et prennent la forme d'images qui, quand elles sont sélectionnées, jouent de courtes vidéos réalisées à partir d'extrait de la série Neon Genesis Evangelion. Le joueur commence avec dix cartes en sa possession. Pour obtenir les autres, il doit jouer à plusieurs mini-jeux également présentés sous la forme de cartes à débloquer. Au lancement du jeu, deux mini-jeux sont disponibles sur les neuf existants.
D'autres éléments peuvent être obtenus comme des cartes bonus présentant des produits dérivés Evangelion, ou des galeries de yonkoma spécialement dessinés pour le jeu. Au total, le jeu contient 207 cartes à collectionner, dont 9 cartes mini-jeux et 9 cartes bonus.
Mini-jeux[]
- Otoko no tatakai : le joueur doit répéter un pattern de touches en suivant les indications données dans le reflet des lunettes de Gendō Ikari.
- Kessen, daisan shin Tōkyō-shi : le joueur incarne Ramiel. Il doit tirer sur l'Evangelion Unité-01 qui émerge depuis le GeoFront en faisant attention à ne pas tirer sur les leurres envoyés par la NERV.
- Magmadiver : le joueur doit guider l'Evangelion Unité-02 à travers la lave en évitant de percuter les parois du cratère et les éboulements. Lorsque Sandalphon apparaît, il faut la positionner au bon endroit pour saisir le Progressive Knife envoyé par l'Unité-01.
- Ame, nigedashita ato : le joueur doit guider l'Evangelion Unité-01 de la catapulte de lancement jusqu'à la surface à travers un labyrinthe. Une carte sur le côté lui permet de visualiser le chemin à prendre avant qu'il lance l'Eva-01. Ses déplacements sont très rapides et doivent être réalisés en un temps limité pour éviter le game over.
- Semete, hito torirashiku : le joueur doit lancer Pen Pen sur une piste pour attraper une bière. Il contrôle la puissance de tir et peut faire accélérer ou ralentir le pingouin pour arriver sur l'objectif.
- Yoru, nomi dashita nochi : le but du jeu est de donner des bières à Misato Katsuragi avant qu'elle ait bu tout son stock. Le joueur déplace Shinji Ikari sur une carte où il doit rejoindre des points particuliers. Chacun d'eux permet de lancer une machine à sous où l'objectif est d'aligner trois bières identiques pour les remporter. Une fois qu'il possède suffisamment de bières, Shinji doit rejoindre un autre point de la carte pour les donner à Misato.
- Hito no tsukurishimono : le joueur doit amener Misato Katsuragi jusqu'au Jet Alone en faisant attention à ce qu'elle ne tombe pas de la main de l'Evangelion Unité-01.
- Jūgo maime no tekikaku-sha : il s'agit d'un jeu de taquin utilisant l'image des écrans titres des épisodes de la série.
- NERV, tanjō : il s'agit d'un QCM portant sur Neon Genesis Evangelion.
Fiche technique[]
- Titre original : 新世紀エヴァンゲリオン デジタル・カード・ライブラリ (Shin Seiki Evangelion Dejitaru Kādo Raiburari?)
- Titre international : Neon Genesis Evangelion: Digital Card Library
- Idée originale : Ikuo Ishizaka
- Planification : Ikuo Ishizaka, Masahide Kobayashi, Shintaro Hata et Yuko Suzuki
- Design : Masato Yoshioka et Hidehiro Kumagai
- Design des mini-jeux : Naoko Hamada, Chika Kabaya et Kouki Mogi
- Mangaka : Toshiro Narui, Ryū Hariken, Keinojō Mizutama et Bakeko
- Illustration couverture : Katsuichi Nakayama et Mihoko Hamatani
- Programmation : Yoshio Inoue, Masahiro Wakayama et Takeshi Sakakibara
- Son : Seirou Okamoto, Fumie Kumatani et Sega Digital Studio
- Montage : Ikuo Ishizaka et Masato Yoshioka
- Développement : Sega
- Édition : Sega
- Pays d'origine : Japon
- Langue originale : japonais
- Date de sortie : 25 septembre 1997
Distribution[]
Toutes les voix sont issues de la série Neon Genesis Evangelion. Aucune ligne de dialogue supplémentaire n'a été enregistrée pour ce jeu.
- Megumi Ogata : Shinji Ikari
- Megumi Hayashibara : Rei Ayanami / Pen Pen / Yui Ikari / Evangelion Unité-01
- Yuko Miyamura : Asuka Langley Sōryū
- Kotono Mitsuishi : Misato Katsuragi
- Fumihiko Tachiki : Gendō Ikari
- Yuriko Yamaguchi : Ritsuko Akagi
- Kouichi Yamadera : Ryoji Kaji
- Tomokazu Seki : Tōji Suzuhara
- Akira Ishida : Kaworu Nagisa
- Mugihito : Keel Lorenz
- Motomu Kiyokawa : Kōzō Fuyutsuki
- Hiro Yuuki : Makoto Hyūga
- Miki Nagasawa : Maya Ibuki
- Takehito Koyasu : Shigeru Aoba
- Mika Doi : Naoko Akagi
- Tetsuya Iwanaga : Kensuke Aida
- Junko Iwao : Hikari Horaki
Apparitions[]
Personnages[]
Evangelions[]
- Evangelion Unité-00
- Evangelion Unité-01
- Evangelion Unité-02
- Evangelion Unité-03
- Prototypes Ratés d'Evangelion
- Jet Alone
Anges[]
Production[]
Il s'agit du troisième jeu vidéo Evangelion développé pour la Sega Saturn, après Neon Genesis Evangelion et Neon Genesis Evangelion: Second Impression. Ikuo Ishizaka dirige le développement de ce nouveau titre après avoir assuré celui des précédents opus. Pour ce nouveau jeu, il souhaite s'adresser à un public plus large susceptible d'être intéressé par la franchise sans pour autant très bien connaître la série télévisée. Pour cela, il imagine le jeu comme une encyclopédie et fait réaliser de courtes vidéos pour raconter et expliquer la série[1]. À cette époque, les cartes à collectionner reviennent à la mode avec le succès des Carddass de Bandai et la récente sortie des jeux de cartes Pokémon et Super Robot Wars Scramble Gather. Il est aussi possible que le développement du jeu ait été motivé par la sortie en mars 1997 du film Evangelion: Death and Rebirth présentant un résumé déconstruit de la série.
La principale difficulté lors du développement vient de la capacité de stockage des CD-ROM lus par la console. Ishizaka réalise plusieurs vidéos à inclure dans le jeu et les confie à Hidehiro Kumagai qui est chargé de les convertir au format adapté. Les développeurs souhaitent avoir la meilleure qualité d'image et de son possible[2]. Pour cela, le codec Cinepak est utilisé et permet d'encoder les vidéos en une définition de 320 par 240 pixels. Ce format est utilisé par Sega depuis 1993 sur le Mega-CD, puis plus largement sur Saturn comme sur D, Virtua Cop, Tomb Raider ou encore Die Hard Trilogy[3]. Pour avoir la meilleure qualité sonore, le jeu emploie la technologie Cybersound qui est très largement utilisée pour les jeux vidéos de cette console notamment NiGHTS into Dreams, Panzer Dragoon Saga ou bien Princess Maker 2 (développé et adapté par Gainax en 1995). Parallèlement au développement du jeu, Ishizaka et Kumagai travaillent sur les Flash Sega Saturn. Il s'agit d'une série de disques contenant des démos jouables et des vidéos de présentation, offerts aux membres du Sega Club. Ce projet annexe leur permet d'améliorer leurs compétences dans l'utilisation de ces outils[2].
La conception des mini-jeux est confiée à Kouki Mogi et Naoko Hamada. Le duo était déjà présent dans le développement du précédent jeu vidéo Evangelion, respectivement en tant que directeur artistique et conceptrice graphique. Ils sont assistés par Chika Kabaya. Ces phases de gameplay sont imaginées directement à partir de séquences de la série télévisée prises avec autodérision et légèreté[1]. Plusieurs mini-jeux sont ainsi imaginés, mais la capacité de stockage du CD-ROM oblige plusieurs d'entre eux à être supprimés. Par exemple, un jeu nommé "Decasleet", qui mettait en scène l'Evangelion Unité-00 lançant la Lance de Longin, a dû être retiré. Le jeu Magmadiver est le plus compliqué à développer et prend plus de temps que les autres. Les développeurs s'inspirent aussi d'autres jeux. Ils citent par exemple le jeu d'arcade Lupin III pour la conception de Yoru, nomi dashita nochi, ou juste Neon Genesis Evangelion: Second Impression pour Jūgo maime no tekikaku-sha[2].
Accueil[]
Promotion[]
Neon Genesis Evangelion: Digital Card Library est présenté au début du mois d'août 1997 dans le magazine Sega Saturn Magazine. Le principe global du jeu et deux mini-jeux sont présentés. Dans ce même numéro, Ikuo Ishizaka, Naoko Hamada et Kouki Mogi participent à un court entretien. Du 05 au 07 septembre 1997, le jeu est présent au Tokyo Game Show au Tokyo Big Sight[4]. La présentation du jeu est étoffée cinq semaines plus tard, toujours dans les pages du Sega Saturn Magazine. De nouveaux mini-jeux sont dévoilés plus en détails. Ishizaka, Mogi et Hidehiro Kumagai révèlent plusieurs points sur le développement du jeu dans une interview, ainsi que des informations sur les caractéristiques techniques. La promotion se concentre beaucoup sur la qualité des images directement converties à partir de la série télévisée. Il est aussi mis en avant qu'il s'agît officiellement de l'unique façon de visionner des extraits des épisodes 21 à 26 qui ne connaîtront une sortie en VHS et Laserdisc qu'en 1998. Digital Card Library est aussi présenté dans une vidéo incluse sur le n°20 de la série de CD-ROM promotionnels Flash Sega Saturn, présumément sorti en septembre 1997.
Accueil critique[]
À sa sortie, le jeu reçoit des avis mitigés. Le principal point positif retenu est l'abondance d'extraits vidéos et notamment d'épisodes qui n'étaient pas encore disponibles à la vente. Les mini-jeux sont appréciés, mais ils sont souvent considérés comme trop peu nombreux. Cela rend le jeu très répétitif pour les personnes souhaitant débloquer toutes les cartes. L'hebdomadaire Sega Saturn Magazine lui accorde une note moyenne de 5,66/10[5]. Le magazine Famitsu est plus clément avec une note moyenne de 6,75/10[6]. Il en est de même pour les lecteurs du Sega Saturn Magazine avec une note de 8,5/10[5].
De nos jours, les critiques restent assez semblables. Sur le site web GameFAQs, la note du jeu s'élève à 4/5 sur la base de 14 critiques collectées[7]. En 2022, le site français sega-mag.com publie une critique du jeu et conclut son test avec la note de 6/10. Comme à l'époque de sa sortie, les cinématiques sont considérées comme le point fort du jeu, mais il est considéré comme trop répétitif et ayant de l'intérêt uniquement pour les fans de la franchise[8].
Galerie[]
Voir aussi[]
- Carddass
- Neon Genesis Evangelion Card Game
- Evangelion: Death and Rebirth
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 (jp) Sega Saturn Magazine, 1995-1998, n°27, 08 août 1997
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 (jp) Sega Saturn Magazine, 1995-1998, n°31, 12 septembre 1997
- ↑ (en) "Cinepak", Sega Retro [lire en ligne]
- ↑ (zh-HK) "[Echikayef] 7-nen Tokyo Game Show SS-yō Shin Seiki Evangelion Digital Card Library", YouTube, 24 août 2008 [visionner]
- ↑ 5,0 et 5,1 (jp) Sega Saturn Magazine, 1995-1998, n°34, 03 octobre 1997
- ↑ (jp) Weekly Famitsu, 1986-2022, 03 octobre 1997
- ↑ (en) "Neon Genesis Evangelion: Digital Card Library", GameFAQs, 23 septembre 2022 [lire en ligne]
- ↑ VirtuaHunter, "Test : Shinseiki Evangelion Digital Card Library (Saturn)", sega-mag.com, 02 mars 2022 [lire en ligne]
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